L'éloge de la récupération
Cela parait paradoxal, et pourtant : c’est en se reposant qu’on progresse ! Le sous-entraînement vous empêchera peut-être de franchir la ligne d’arrivée. Mais le surentraînement vous empêchera plus sûrement de franchir la ligne… de départ ! Car la blessure guette le coureur qui ne sait prendre du repos ! C’est en quelque sorte la façon qu’a notre corps de dire « stop ». L’importance fondamentale de la récupération s’appuie sur deux postulats.
Le premier est que la performance n’est pas proportionnelle au volume d’entrainement. Ce dernier doit être considéré comme une quantité « finie ». Aussi, chaque coureur possède son volume optimal d’entrainement en fonction de son expérience sportive, de son âge, de sa morphologie, de la saison ou encore de sa faculté de récupération.
Le second postulat, érigé en modèle dans la planification traditionnelle, est ce qu’on appelle « l’effet surcompensation ». Ce dernier part du principe qu’un travail provoque un épuisement, lequel engendrera une diminution passagère des performances. Mais après une phase de récupération optimale, le coureur recouvra son niveau initial, voire le dépassera. Avant un déclin inévitable si les séquences de travail sont trop éloignées. Tout l’art de l’athlète et de son entraineur est de déterminer le bon rapport entrainement / récupération. Ni trop, ni trop peu !
Concrètement, la récupération pendant la séance sera primordiale. Entre les répétitions et les séries, respectez le temps indiqué. Il est défini de manière à ce que vous ayez la bonne « dose » de travail au sein de la séance. Le type de récupération a également son importance. Sur une préparation marathon, elle sera principalement active (en trottinant) de manière à augmenter l’intensité des efforts fournis.
La récupération entre les séances aura tout autant son importance. Sans entrer dans les détails, il s’agira d’adopter une hygiène de vie de sportif. Sommeil, hydratation et diététique en seront les piliers fondateurs.
Enfin, récupérer entre les semaines d’entrainement, c’est aussi prévoir de temps à autre une semaine allégée. Respectez-là, elle est nécessaire pour se refaire tant physiologiquement que psychologiquement.
En définitive, respecter la récupération, c’est se respecter. C’est mettre toutes les chances de son côté pour préserver sa santé, et par conséquent progresser. Alors, vous prendrez bien encore un peu de repos non ?