De la caséine pour faire le traileur
La fenêtre métabolique est certes un concept important, mais qu’il ne s’agit pas d’ériger en dogme. Trop de sportifs considèrent à tort qu’une fois l’heure de la fenêtre métabolique passée, la diététique est moins importante. Une étude intéressante montre en effet que pour un même apport total en protéines (post-effort), il y avait moins de dommages musculaires lorsque la prise était échelonnée en dix doses espacées de plusieurs heures chacune. (Nosaka, Sacco, Mawatari ; Effects of amino acid supplementation on muscle soreness and damage ; 2006). En définitive, il est sage d’assimiler des protéines avant et après l’effort, mais pas seulement. Il conviendra également de multiplier les apports dans les heures et jours qui suivent. Pour ce faire, une protéine, déjà évoquée, semble adéquate puisque d’assimilation lente : la caséine, l’autre protéine du lait. Cette protéine contient tous les acides aminés essentiels et se digère en 8h (pour rappel 20 minutes pour la Whey). Suite à une course très destructrice en fibres musculaires (ou entrainement très intense avec efforts excentriques) il peut donc être intéressant d’avoir cet apport supplémentaire. Soit dans la journée. Soit le soir, comme les bodybuilders (leurs préoccupations ne sont pas si éloignées que cela, seule la quantité change) qui par souci d’hypertrophie (eux visent la prise de masse musculaire quand le coureur cherche à ne pas en perdre) rechercheront une synthèse protéique nocturne.
Une fois encore, deux solutions s’offrent au traileur : de la caséine en poudre, que vous trouverez au rayon « gros biscoteaux ». Ou sa version naturelle : le lait, dont est issue cette protéine (la caséine représente 80% des protéines du lait). Il faudra alors compter sur les lipides et glucides supplémentaires.