Endurance fondamentale et marathon
Le corps a besoin de deux carburants pour le marathon : les glucides (et glycogène) et les lipides. Ces deux sources d’énergie sont utilisées simultanément mais dans des proportions variables selon l’intensité de la course, la durée, mais également le niveau de l’athlète. Pour faire simple, les glucides sont oxydés à des intensités de course élevées, tandis que les lipides fournissent une énergie plus diffuse pour des exercices longs mais peu intenses. Mais alors pourquoi « apprendre à brûler les graisses » ? Pour maigrir ? Oui, mais pas seulement ! En réalité, notre stock corporel en glucides et glycogène est limité. Et lorsque ce stock est épuisé, le coureur percute de plein fouet le « mur » du marathon.
Pour ne pas voir son allure s’effondrer sur la fin du parcours, deux solutions s’imposent. Maintenir un apport régulier en glucides et ce, dès le début de l’épreuve. Problème, notre capacité à digérer, qui plus est en courant, est limitée. Au-delà de 40g de glucides/h, on s’expose à des soucis gastriques. On comprend donc que la seconde solution sera de réduire la combustion de glucides et glycogène. C’est alors que l’oxydation des lipides va permettre d’économiser le stock de glucides et de maintenir l’allure de course.
Quant à la méthode, rien de plus simple, il suffit de courir longtemps mais surtout… doucement. La capacité à tenir une conversation en est un critère évocateur. Dans le plan hebdomadaire, la sortie longue du dimanche sera un moment privilégié pour cet apprentissage.
En définitive, courir à intensité modérée nous entraine à économiser notre énergie à une allure plus soutenue (allure marathon). Cela parait surprenant, mais les meilleurs marathoniens internationaux passent 80% de leur entrainement à de faibles allures.